lundi 7 décembre 2009

LE MANAGEMENT PARTICIPATIF ET SES SPECIFICITES



M. CROZIER  montre que chaque membre d'une organisation est acteur du système entreprise, service, même s'il ne cherche pas à contribuer de façon pro-active à l'amélioration de son fonctionnement.

Le management participatif se définit comme un processus managérial qui consiste à créer chez les salariés un comportement d'acteur-concepteur qui contribue à l'amélioration du fontionnement de l'entité.

Nous avons vu que ce concept, étroitement lié à ceux de la Qualité passe par le développement de l'autonomie des employés, dans un cadre cohérent avec les objectifs, les finalités définies par la direction ce qui induit un certain partage du management. En effet, cette "autonomie"  permet à chacun de préparer, de prendre ou de mettre en oeuvre des décisions ou des actions de son niveau.

Avec le management participatif, les "bonnes décisions" ne sont plus uniquement prises par ceux qui savent...Les chefs.

Le management participatif se distingue des autres types de management par :

  1.  Le partage du management ==> la plupart des missions du manager peuvent être partagées avec le managé, bien évidemment dans un cadre défini et négocié.

  2. Une démarche globale et finalisée ==> l'objectif est l'amélioration généralisée du fonctionnement de l'organisation en vue de développer la performance qui repose sur des critères reliés entre eux au plan social, organisationnel, économique, commercial, technique...

  3. Une articulation forte entre individus et groupes. ==> Le management participatif n'est pas seulement un ensemble de démarches participatives, il prend en compte aussi le rôle de l'individu et sa valorisation. Chaque acteur doit pouvoir être associé à des groupes d'analyse et d'action.

  4. Une recherche de synergie ==> cohérence dans l'articulation entre l'individu et le groupe, ainsi que dans le partage du management.

  5. La complémentarité entre le fonctionnement quotidien et la prise de recul. ==> mener conjointement les groupes d'analyse et d'action avec l'activité quotidienne. Le temps de la réunion, du dialogue, ainsi que celui de la préparation et du contrôle n'est pas du temps de perdu.

"Avec le management participatif chaque acteur devient un intrapreneur."





PRATIQUES INCOMPATIBLES AVEC LA QUALITE

Voici une liste non exhaustive, mais suffisamment conséquente, des pratiques managériales (source "le blog du management") totalement incompatibles avec la Qualité.

Bon nombre de managers possèdent certains de ces "défauts". La première des choses à envisager est d'en prendre conscience pour emprunter avec humilité le chemin de la Qualité.

Progressivement, les principes et les outils de la Qualité aide à lutter contre ces pratiques complètement contre-productives et source de ce que j'appelle la "gestion de problèmes".



1 - Penser à soi en toutes circonstances, avant de penser aux autres.
2 - Être convaincu que seule sa propre manière de voir les choses est la bonne.
3 - Ne tenir aucun compte des propositions et suggestions de son entourage.
4 - Identifier chez ses collaborateurs des micros détails de dysfonctionnements et se focaliser dessus en permanence.
5 - Toujours voir en priorité ce qui ne va pas et ne pas perdre de temps à parler de ce qui, va bien.
6 - Se focaliser sur les résultats sans jamais regarder si la manière d’y parvenir est la bonne.
7 - Passer l’essentiel de son temps à faire du contrôle et à parler de ce qui ne marche pas.
8 - Ne jamais prendre en compte la démotivation de ses collaborateurs.
9 - Penser que si quelqu’un est démotivé, c’est à lui de se débrouiller pour se remotiver tout seul.
10 - Ne jamais établir de règles et toujours exprimer son insatisfaction sur le fonctionnement de l’équipe, de l’individu, voire de l’organisation.
11 - Privilégier en toutes circonstances le jugement et l’interprétation comme étant des facteurs de vérité.
12 - Considérer que les seuls obstacles à la réalisation de ses projets, ce sont les autres.
13 -Penser que le salaire n’est pas un élément de motivation, et justifiez en permanence l’impossibilité de pratiquer de la reconnaissance monétaire.
14 - Imposer à ses collaborateurs des comportements qui ne correspondent pas à leur personnalité.
15 -Laisser ses collaborateurs se débrouiller « pour qu’ils comprennent ».
16 - Se considérer comme propriétaire de ses collaborateurs.
17 - Penser que ses collaborateurs doivent se plier au projet de l’entreprise sans se soucier de leur propre projet.
18 - Déstabiliser ses collaborateurs par des « non dits ».
20 - Tout faire pour avoir raison à tout prix !
21 - N’avoir des entretiens individuels avec ses collaborateurs autres qu’en cas de recadrage ou manifestation du mécontentement.
22 - Ne jamais déléguer.
23 - Estimer que la motivation est obligatoire et exiger des résultats permanents.
24 - Ne jamais définir clairement la ou les missions de ses collaborateurs et estimer que parce qu’il a signé un contrat; il connait son rôle.
25 - Ne jamais accepter l’échec et culpabiliser le collaborateur qui n’a pas atteint ses objectifs.
26 - Savoir punir efficacement.
27 - Imposer les changements et nier en bloc toutes les résistances.
28 - Ne faire des réunions qu’en cas de problèmes.
29 - Profiter des réunions pour régler ses comptes avec un ou plusieurs collaborateurs.
30 - Faire de la réunion par ses actes et ses paroles un moment propice à construire de l’improductivité.
31 -Toujours chercher en permanence ce que l’on peut faire pour rendre ses collaborateurs improductifs. : Les brimer, faire des remarques désagréables, les isoler, mettre en œuvre inconsciemment une réelle politique de démotivation.
32 - Penser que le management cela ne s’apprend pas.
33 - Être en toutes circonstances convaincu que l’on a raison.
34 - Privilégier le subjectif à l’objectif.
35 - Nier les faits.
36 - Être exportateur de doutes et destructeur de confiance.
37 - Ne jamais pratiquer d’entretien d’écoute avec ses collaborateurs.
38 - Ne débriefer qu’en cas d’échec, jamais en cas de succès.
39 - Considérer qu’un entretien annuel d’évaluation, c’est suffisant.
40 - Privilégier en toutes circonstances le combien et le pourquoi au Comment.
41 - En recrutement rechercher exclusivement des clones de ce que l’on est et porter des j ugements sur ceux qui ne correspondent pas à sa propre vision (Pas de femmes, d’étrangers, de jeunes, de vieux, de contestataires…..)
42 - Toujours tout régler soi même.
43 - Répondre à son téléphone et à ses mails dès qu’ils se manifestent et devenir ainsi leur serviteur.
44 - Ne jamais organiser ses actions dans le temps.
45 - Livrer en toutes circonstances tous les combats qui se présentent.
46 -En vertu de la loi de Pareto, se concentrer principalement sur les 80% d’actions qui génèrent les 20% de résultats plutôt que l’inverse.
47 -Ne jamais programmer de temps de management, c’est superflu : les gens savent ce qu’ils doivent faire et sont payés pour cela, après tout !
48 - Penser que la plupart des décisions ne nécessitent pas de réflexion et relèvent du bon sens.
49 - Penser que ce qui marche ailleurs ne marchera pas chez soi.
50 - Penser que l’autorité, la force et si besoin est la rétorsion sont les meilleurs armes pour obtenir quelque chose des salariés.
51 - Penser que dans une entreprise, il n’y a pas de place pour les sentiments et pour les relations humaines. Les employés sont là pour travailler, et leurs états d’âme ou leurs problèmes personnels ne doivent pas interférer avec la bonne marche des affaire




samedi 5 décembre 2009

CHALLENGE ADMINISTRATION



"Imaginez l'administration de demain", tel est le défi lancé par Eric Woerth aux étudiants et futurs fonctionnaires d’une trentaine d’écoles préparant aux carrières du service public.


Le premier « Challenge administration 2020 », piloté par la DGME, a été officiellement lancé ce mercredi 25 novembre à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Il mettra en compétition des équipes d’étudiants défendant un projet novateur au service d’un Etat plus simple, plus efficace et plus économe.


Ce premier « business game » de l’administration repose sur un concept novateur : inviter les étudiants à imaginer et défendre un projet de transformation ou de modernisation de l’État.


Constitués en équipe de 2 ou 3, les participants sont invités à faire jouer leur imagination et leur inventivité pour exprimer leurs idées et développer leurs projets.


Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 17 janvier sur le site http://www.administration2020.fr/

mercredi 2 décembre 2009

LES DEUX DIMENSIONS D'UN RESPONSABLE

Dans son livre "Auto-diagnostic des styles de commandement", D.Chalvin a su réduire à deux les dimensions d'un responsable : l'engagement et la coopération.

L'ENGAGEMENT
Souci d'améliorer l'entreprise, le service :

* Liberté suffisante pour la critique efficace.
* Une certaine tension qui permet d'améliorer les objectifs individuels et les buts de l'entreprise, du service.
Identification à l'entreprise, au service : 
* Souci de faire marcher l'entreprise, le service.
* Connexion heureuse entre les objectifs individuels et les buts de l'entreprise, du service.
Stimulation au travail :
* Goût des responsabilités et des résultats;
* Esprit d'entreprise.
Contribution au succès de l'entreprise, du service :
* Obtenir des résultats concrets.
* Définir des objectifs essentiels.
* Se doter d'une équipe.

LA COOPERATION
Confiance:
* Confance lucide fondée sur une bonne expérience des êtres humains.
Relations humaines :
* Relations humaines basée sur : l'indépendance, la liberté, la mobilité, la négociation centrée sur des objectifs professionnels.
Travail en groupe :
* Vivre le groupe.
* Proximité sociale.
Communication :
* Conscience de la difficulté de communiquer.
* Volonté de lutter pour arriver à communiquer.


Après avoir intégré ces deux dimensions, il s'agit de comprendre qu'il n'y a pas qu'un style de management, de commandement. Il ne faut repousser aucun style car chaque style est valable selon les circonstances et les cas. Néanmoins méfions nous des styles de management, ils ont tous un "côté dangereux, inutile et inefficace".


L'important est de tendre vers l'efficacité et mettant progressivement en oeuvre le management situationnel qui permet de développer l'autonomie professionnelle des personnels.
http://qualitadmin.blogspot.com/2009/02/du-management-participatif-au.html