Le bon sens et l’efficacité
"Plus une entreprise a des stocks, moins elle a de chances d'avoir ce qu'il faut"
Taïchi Ohno
A partir de ce postulat, Taïchi Ohno a mis au point le système KANBAN.
Ernie SMITH présente le KANBAN en utilisant la tournée du laitier. La ménagère ne donne pas un planning de réapprovisionnements au laitier, elle n’utilise pas non plus un Système de planification qui détermine les besoins en composants à partir des demandes en produits finis et des approvisionnements existants. Elle a simplement mis la bouteille vide sur le perron de la maison. Le laitier n’a plus qu’à réapprovisionner.
Voilà décrite très simplement et de façon claire l’essence même des systèmes tirés basés sur le bon sens et la bonne gestion à visage humain.
La complexité des systèmes intégrés
Face à cette simplicité étonnante d’efficacité, face au bon sens, les technocrates, sans rejeter les systèmes simples et efficaces, ont mis au point dans certaines entreprises des progiciels ERP (Enterprise Resource Planning : planification des ressources de l'entreprise , expression rendue généralement par « gestion intégrée », à savoir l'intégration des différentes fonctions de l'entreprise dans un système informatique centralisé configuré selon le mode client-serveur) qui permettent de gérer l'ensemble des processus opérationnels d'une entreprise, en intégrant l'ensemble des fonctions de cette dernière comme la gestion des ressources humaines, la gestion comptable, financière, mais aussi la vente, la distribution, le commerce électronique et l'approvisionnement.
Dans ce cas de figure, la tentation est forte de laisser le système gérer l’entreprise en lui faisant une confiance aveugle, au lieu de combiner des systèmes ce qui permet d’augmenter la lisibilité et d’avoir une gestion proche de la réalité du terrain en ayant une vision plus humaine du fonctionnement.
Il est primordial de vérifier si le système ERP est bien géré et qu’il correspond bien aux besoins de l’entreprise en ayant conscience que ce type de système possède en lui les germes qui peuvent accélérer voir même consolider les difficultés de l’entreprise et faire qu’elle entre dans une gestion de problème qui peut lui être préjudiciable à savoir :
* Le système ERP ne peut pas intégrer les données critiques de l’entreprise.
* Les modifications apportées au système sont coûteuses et fastidieuses.
* Les «gros clients» sont nécessaires pour faire fonctionner le système.
* Les frais d'entretien sont élevés.
* Impossibilité d'accéder facilement aux données.
* Les mises à jour sont sources de perturbations pour l'entreprise.
* Les partenaires commerciaux ne peuvent pas facilement interagir avec le système.
* Les nouveaux employés ont besoin de temps pour apprendre le système.
* La « globalisation » est très difficile voire irréaliste.
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