Les conflits au
travail peuvent être destructeurs pour le fonctionnement des équipes.
En effet, mal
gérées, les différences légitimes et « humaines » entre les
personnels peuvent échapper à tout contrôle et générer des situations de
blocage dues à une « non-collaboration » par absence de communication au niveau des interfaces entre processus, et menacer ainsi la mission des
équipes.
Il s’agit donc de prendre un soin tout particulier à la gestion et à la résolution des conflits
entre personnes.
Pour faire baisser
les tensions rapidement il faut impérativement avoir une approche positive afin
de pouvoir régler au mieux les conflits en privilégiant les discussions et
analyses courtoises.
Un conflit dans
une organisation n’est d’ailleurs en soi pas une mauvaise chose, il peut, à
condition d’être bien géré et résolu, conduire au développement personnel
et /ou professionnel.
En tout état de
cause, l’accent doit être mis sur les faits, sur les interrogations, sur les
incompréhensions plutôt que sur les individus.
ETAPE 1 : PRÉPARER LA RÉSOLUTION
Admettre,
reconnaître et faire reconnaître le conflit.
Une tendance
naturelle des responsables est d’ignorer les conflits au risque de les laisser
«pourrir » et dégénérer rapidement. Il faut donc commencer par admettre
soi-même le conflit puis le faire admettre aux personnels, groupes concernés.
.
Une fois le conflit admis, il s'agit de faire comprendre et
admettre à toutes les parties concernées que seule la coopération peut
permettre la résolution. L'équipe d'abord, l'intérêt personnel ou particulier
en retrait. En procédant de cette façon, on met de côté les opinions, les buts
particuliers. Attention si la coopération est impossible, on peut se trouver dans
une impasse et/ou perdre son temps.
Certains pourraient être tentés par une « méthode »
plus autoritaire. Cette approche ne ferait qu’aggraver les tensions et diviser
encore plus les parties concernées. De plus chacun resterait sur ces positions
et tenterait de faire passer ses solutions.
Il s’agit donc de mettre l’accent sur les questions, plutôt que sur
les individus, de pratiquer l’ECOUTE ACTIVE pour bien assimiler les différentes prises de positions.
ETAPE 2 : COMPRENDRE LA SITUATION.
Il faut ici prendre le temps d’écouter et d’entendre la position de chacun des membres de l’équipe pour arriver
à la vraie nature du conflit en mettant
de côté « l’affectif » qui, dans ce genre de situation, est exacerbé.
Dans un premier temps, il faut clarifier les positions des différentes
parties, « clans » en
listant les différents les faits, les hypothèses, les idées qui sous-tendent
chaque position.
Une fois ce « listing » établi, il faut analyser les résultats
obtenus en travaillant en petits groupes ( en prenant soin de casser les
différents clans), et se poser les questions suivantes :
· Les hypothèses, les
idées, les faits sont-ils fondés ?
· Quels sont ceux qui
sont les plus importants ?
· Des informations
peuvent-elles être apportées pour dissiper les points de discorde ou les
incertitudes ?
Des outils d’aide à la décision, d’analyse des forces et faiblesses
peuvent être utilisés.
Une fois ce travail de clarification réalisé, le retour en équipe est propice
pour trouver un terrain d’entente, des points d’accord qui débouchent sur la
résolution du conflit car la perception des choses a changé pour les membres et
ainsi de nouvelles voies de solutions basées sur l’intérêt commun peuvent voir
le jour.. Le rationnel peut enfin prendre le pas sur l’affectif, chacun
comprend maintenant la position des autres.
ETAPE 3 : ÉTABLIR UN PLAN D’ACTIONS COMMUN
Maintenant que toutes les parties prenantes comprennent la position des
autres, il s’agit de décider de manière consensuelle de l’action à mener. Une
nouvelle fois et si besoin, les outils d’aide à la décision peuvent être
utilisés. La négociation
« gagnant-gagnant » peut également être utilisée.
Une fois une solution trouvée en consensus, il faut absolument s’assurer
que chacun est prêt à la mettre en œuvre, à travailler de concert, et qu’aucune
rancœur ne subsiste dans un « camp » comme dans l’autre.
LA PRÉVENTION DES CONFLITS
Traiter les
conflits c’est bien mais les prévenir c’est mieux.
Les équipes
doivent « s’armer » pour prévenir les conflits qui peuvent pourrir la vie quotidienne et avoir des répercussions non négligeables sur la qualité
du travail fourni. Il est important de donner aux personnels la capacité de
prévenir les conflits, notamment en adaptant leur comportement, à partir des
quelques pistes par exemple énumérées ci-dessous :
* Gérer les conflits immédiatement, ne pas céder
à la tentation de les ignorer.
* Être ouvert, les personnels doivent pouvoir
exprimer leurs problèmes, leurs soucis, leurs difficultés, il faut même les
inciter en en parler dès leur apparition.
* Pratiquer une communication audible et claire pour
tout le monde, notamment en ce qui concerne la stratégie. - pensées et des
idées clairement articulées.
* Pratiquer l'écoute active (Apprendre à écouter)
* Ne pas laisser les conflits personnels basés
sur l’affectif dégénérer, s’en tenir
aux faits, ne pas cibler les personnes..
* Se concentrer sur des solutions réalistes et
applicables, ne pas tenter de refaire le monde tel qu’on voudrait qu’il soit,
et donc ne pas essayer de changer ce qui ne peut pas l’être.
* Encourager les points de vue différents,
favoriser le dialogue « honnête », laisser s’exprimer les sentiments.
* Ne pas jouer au petit chef, ne pas blâmer,
encourager l’appropriation du problème et de la solution.
* Respecter les individus, accepter qu’on puisse
avoir des idées différentes, si la situation dégénère laisser retomber la
pression en faisant un break.
* Garder les problèmes d'équipe au sein de
l'équipe, ne pas les colporter à l’extérieur pour éviter que les choses s’enveniment.
Les autres sont trop contents d’apprendre les petits problèmes de l’équipe d’en
face…
En conclusion,
on peut dire qu’un conflit peut être constructif, bénéfique s’il est géré comme
il se doit et dans des délais assez brefs en :
- respectant les personnes,
- acceptant les différences de
point de vue,
- possédant les bases de la
résolution des conflits,
- mettant tout en œuvre pour les prévenir.
C’est ainsi qu’un
climat de travail propice à la production et à la créativité pourra être
maintenu en restant ouvert aux idées des autres et en comprenant mieux les
difficultés des collègues, ce qui immanquablement engendrera de nouvelles
façons de penser bénéfiques à l’ensemble de l’entreprise.
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1 commentaire:
je crois que cet article resumé parfaitement comment en tant que manager nous pouvons resoudre des conflits que nous n'avons pas su prevenir / venir.
@ bientot sur votre blog
Merci
Sylvie
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