Source "Usine Nouvelle"
Dans son dernier rapport, la Cour des comptes met à l’index la gestion des ressources humaines de l’Etat. Elle regrette qu’aucune stratégie à moyen ou à long terme n’existe. Les décisions de réduction sont prises au fil de l’eau, en fonction de considérations budgétaires.
Etudiant l’évolution des effectifs de l’Etat de 1980 à 2008, la Cour des comptes regrette le manque de stratégie en la matière. C’est un comble : l’Etat qui impose des obligations en matière de gestion prévisionnelle des emplois et compétences aux entreprises semble ne pas posséder le début d’un commencement de politique en matière de recrutement. Pourtant, la rémunération des agents de l’Etat – pensions comprises – représente la moitié des dépenses nettes du budget.
Et ce n’est pas la règle du non remplacement d’un fonctionnaire qui part à la retraite sur deux, promue par le président de la République, qui pourra faire illusion aux yeux des magistrats de la rue Cambon. Le premier président de la Cour des comptes a en effet indiqué lors de la remise du rapport qu’elle était « dictée par des considérations budgétaires de court terme ». Il regrette que l’Etat soit « incapable d’analyser les besoins et de programmer « [les] effectifs en conséquence ». Et pour enfoncer le clou, il voit dans le non remplacement systématique d’un agent sur deux une règle qui « récompense les mauvais élèves », ceux qui ont fait le moins d’effort en matière de productivité.
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